Distorsion entre le vote populaire et le résultat des élections

Il est d'usage d'appeler le parlement : "la représentation nationale". Les résultats fraichement connus, il est difficile de soutenir que l'Assemblée Nationale jouit d'une quelconque représentativité. Sans doute d'aucuns argueront que c'est le moins pire des systèmes, qu'il permet la stabilité dans la conduite du gouvernement. Il n'en est rien, les remaniements ministériels sont toujours aussi nombreux par exemple. Mais surtout, y a t-il un motif supérieur à l'intérêt du peuple qui est d'être représenté fidèlement à son parlement?

Les raisons tiennent bien sûr au mode de scrutin, au découpage des circonscription, au calendrier électoral ainsi qu'à l'abstention... Les gens ont tellement pris l'habitude que l'Assemblée ne leur ressemble pas et que son rôle soit minoré qu'il seront bientôt moins d'un sur deux à se déplacer pour l'élire.

Ils savent que le scrutin majoritaire à deux tours ne leur laissera au deuxième tour que le choix d'éliminer le pire des concurrents restants. Cela devient très problématique lorsque les deux premiers partis ne représentent pas la majorité des opinions. On l'a vu lors du référendum sur le Traité Constitutionnel, quand PS et UMP ont signifié d'une encre indélébile leur mépris pour la souveraineté populaire.

Penchons-nous sur les résultats récents :

Quelques remarques complémentaires :

En ce qui concerne l'entrée au Parlement du FN, il faut cesser l'hypocrisie : le mode de scrutin ne devrait pas servir àr lutter contre des idées. Il suffirait de constitutionnaliser un certain nombre de principes (le droit à l'avortement par exemple, la non discrimination des étrangers sur le territoire, l'accès à la citoyenneté (et à la nationnalité française) pour tous, etc.). Ensuite, soit l'extrême-droite poursuit sur ces thèmes et mérite donc la dissolution, soit elle abandonne ses idées nauséabondes.



Contenu publié le 24-06-2012 à 10:30

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